L'IFPI (International Federation of Phonographic Industry), institut chargé de la défense des maisons de disques contre le piratage et autres couroux à travers le monde, a réaffirmé que les fournisseurs d'accès Internet devaient s'investir dans la lutte antipiratage. La fédération de défenses des majors ira même jusqu'à dire que les FAI devraient faire à tout moment, la police sur Internet en surveillant leurs clients.

Ils le sauront !

Attention donc, prochainement, à tous les visiteurs des sites de cunilingus : votre FAI le saura !

En effet, c'est en ces termes que l'on pourrait résumer de manière dérisoire la déclaration pour le moins irréfléchie mais pas surprenant que l'IFPI a faite aux FAI européens. D'après cette dernière, les FAI devraient filtrer, vérifier (lire ?), bref : analyser la totalité du flux de données qui transitent par leur serveurs. Et ceci en permanence bien évidemment, par de répi pour les pirates ?

Bridage, filtrage, surveillance : big brother le retour (en moins écolo)

Elle demande également le blocage pure et simple du protocol P2P, et dans sa lancée frénétique, un bridage du web en interdisant l'accès aux sites promouvant le piratage.

Afin de ne pas ressortir le problème des DRMs, l'IFPI ruse cependant et demande l'utilisation de la reconnaissance acoustique des morceaux de CDs. Cette technologie, à moins de n'embaucher 30 000 personnes pour écouter des morceaux transitants sur le Net toute la journée, est comme qui dirait... extrêmement gourmande, ce qui représente un investissement immense, et un impacte écologique non négligeable à l'échelle d'un continent tout entier.

Cependant... cet aspect là l'IFPI ne l'a pas précisé, avec comme principaux acteurs des maisons de disques américaines, comment s'attendre à une considération rationnelle de l'écologie ?
Sans parler de l'investissement, la férédation exige mais ne parle pas de participation financière.

Si une fois de plus on s'insurge en Europe, comme l'a dénoncé l'Electronic Frontier Foundation en qualifiant les mesures communiquées de "difficiles, rapides, peu réfléchies et préjudiciables", cela n'empêche pas le site allemand Heise de nous faire part d'un fait malheureux : alors que l'IFPI n'a pas encore proposé officiellement ces mesures au parlement Européen, elle aurait déjà réussi à convaincre (ou persuader, eux seuls le savent) un certains nombre de députés Européens, qui auraient donc bien l'intention de venir s'assoir derrière votre chaise afin de vérifier que vos communications MSN ne parle de rien d'autre que de vos journées et de vos plans de dragues...

Un espoir pour le futur ?

Profitez-en pendant qu'il est encore temps, même si la plupart des sites communautaire du web ne soutiennent pas ouvertemement le piratage, très peu approuvent les mesures irrationnelles proposées à intervalles régulières par les "ayants droit" que l'on pourrait requalifier de "voulant faire bénéfice", j'ai nommé : les majors, et peut-être quand on connaît la reflexion actuelle des choses, seront-ils tous bloqués d'ici quelques mois ?



Où va-t-on ? Nous allons vers un Internet plus civilisé