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Le marché de la musique semble décadent ces derniers temps, et pour cause, d'après les derniers chiffres publiés par le Syndicat national de l'édition Phonographique (SNEP) nous montrent que le marché de gros serait passé de 558,4 millions d'euros à 443,9 millions en l'espace d'un an, soit une baisse de 20%. Toujours selon le SNEP, en remontant en 2002 et en comparant les situations, bien qu'il reste à prouver qu'elles soient comparables, le marché aurait perdu 51% de sa valeur.
D'après le SNEP, il n'y a qu'une seule et unique cause à tous ces maux : le téléchargement illégal d'oeuvres sur Internet.
C'est ainsi que dans un livre blanc, le syndicat suggère l'instauration de mesures policières quelque-peu déroutantes, qui mettraient en place un dispositif de filtrage... directement sur le poste de l'internaute.
Vous avez bien lu, il est bien ici question d'installer sur vos ordinateurs, vous les internautes de France, un espion qui aurait pour but de "sauver l'industrie phonographique".
Le Snep pense que la facilité actuelle d'obtenir une oeuvre musicale de manière illégale est seule responsable de cette chute des ventes, aussi prévoit-il, en se basant sur une loi déjà en place (DADVSI...) qui dit que l'internaute doit utiliser tous les moyens de sécurisation qui lui sont proposés par son FAI. Objectif : éviter que, comme dans le cas de l'affaire Jammie Thomas aux Etats-Unis, l'internaute puisse prétexter le piratage de sa ligne pour se dédouaner d'éventuels actes illégaux, ou prétendre que l'on a usurpé son identité à partir d'une autre machine.
Bien sûr, le SNEP n'est pas dupe, les Français n'accepteront pas docilement de se faire enchaîner, aussi celui-ci initie l'idée de la mise en place de sanctions de masse envers les futurs internautes récurrents : « C'est dans ce cadre que le Snep a préconisé d'appliquer un système de contraventions qui permettrait ainsi de sanctionner, de manière massive, les internautes qui refuseraient de mettre en oeuvre une solution de filtrage », informe le syndicat dans un rapport publié après le livre blanc.
Le Snep, non satisfait du nombre incalculable de taxes sur les médias vierges actuellement en place, souhaite donc forcer le gouvernement à mettre en place des mesures radicales (comme pour les banlieues ?) : « Depuis l'arrivée du président de la République, on entend de bons discours, courageux, mais il n'y a pas une disposition de quelque nature que ce soit qui ait été prise pour conforter la filière » (SIC) déclare humblement le directeur général du Snep, Hervé Rony.
Combien de temps cela prendra-t-il ? Le SNEP arrivera-t-il à embrigader l'Internet français et à lire toutes nos actions ? DADVSI, qui avait regroupé plus de 300 000 manifestants électroniques, n'avaient pas mis guerre longtemps à être votée et approuvée, on peut donc craindre d'une arrivée proche de cette loi anticonstitutionnelle que nos chers fonctionnaires du gouvernement ont proposée, dans un but tout à fait caritatif à l'envers des majors artistes...
Source : clubic.com