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L'Hadopi et les différentes institutions et initiatives qui y sont reliées n'ont pas fini de faire parler de leurs incohérences et de leurs erreurs. Dernièrement, c'est un partenaire labelisé "PUR" qui sème le trouble en proposant une offre liées à la carte musique... oui mais sur un catalogue réduit.
Ce partenaire en question, qui fait parler de lui, c'est encore Deezer, propriété d'Orange. La plate-forme de streaming de musique en ligne, qui a rapellons-le limité son offre gratuite à 5 heures d'écoute par mois (soit 4 fois moins que Spotify pendant les 6 premiers mois, et 2 fois moins pendant la suite), a été labelisée PUR par l'Hadopi et peut donc proposer des offres notamment en partenariat avec l'initiative "carte musique jeune".
C'est le cas des offres de la gamme "MIX" (MIX et Mix'n'Move) qui proposent aux tarifs très intéressants de 5€ pour 2 mois ou 10€ pour 6 mois "des millions de titres, toute la musique que vous voulez en illimité". Pourtant, un abonné à MIX a fait part à PCINpact de sa mésaventure avec l'offre MIX : "Avec l'apparition de la nouvelle limitation à 5 heures d'écoute (sur l'offre gratuite, NDLR), j'ai décidé de migrer vers une offre payante. J'ai alors découvert l'offre Mix qui propose un prix plutôt attractif de 6 mois pour 10 €. Sur le papier tout est bien : "Toute la musique que vous voulez en illimité" dit la pub. Je m'inscris donc en quelques minutes et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que de nombreux artistes manquent : Muse, Linkin Park, James Blunt, Placebo, Garbage, The Corrs, et ce ne sont que des exemples, mes playlists ont des trous partout alors que j'y avais bien accès avant, en offre gratuite". rapporte l'intéressé.
Interloqué par un tel manque de contenu, l'abonné en question a contacté Deezer qui lui a fait la réponse suivante : "Certains artistes/labels n'ont pour l'instant pas souhaité faire partie de l'opération Carte Music Jeune".
Les initiatives de l'Hadopi ont donc tellement mauvaise réputation que les partenaires en question, à qui l'initiative est même censée profiter, ne veulent même pas y prendre part, qui a parlé d'une loi mort-née ? Après s'être attaqué au P2P alors que son abandon massif au profit du streaming et du téléchargement direct été déjà entamé, l'Hadopi lance la Carte Musique Jeune pour faire rentrer de l'argent dans les caisses des majors qui ne veulent pas de cette Carte Musique Jeune... Le monde semble marcher sur la tête.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi, la "Carte Musique Jeune" est une initiative lancée dans le contexte Hadopi par le Ministère de la Culture qui, à grand coups de subventions prises sur l'argent du contribuable, prévoit de remettre les jeunes de 12 à 25 ans sur la voie de l'écoute de musique légale en payant une partie de leur musique comme par exemple par le biais d'un abonnement à une plate-forme de streaming légal (ou un autre produit labelisé).
C'est donc de l'argent qui va directement dans les poches des maisons de disque et qui est découpé sur les impôts que paient les français (mais on supprime pas les taxes "copie privée" pour autant, attention), alors même que l'État a toujours refusé de mettre en place une "licence globale" qui prévoirait de faire payer à tous les abonnés internet un petit supplément mensuel pour autoriser l'échange de fichiers musicaux libre au sein du territoire français... Les deux cas semblent pourtant les mêmes : les français paient, mais dans le premier, seuls les jeunes de 12 à 25 ans y gagnent en théorie... mais finalement pas en pratique, tout le monde est donc perdant (sauf les majors).