Last tutorials :
Poll :
Ad
Rallye ou jet, Opera a repris le concept des moteurs turbo inventé il y a déjà quelques temps par nos amis ingénieurs pour les moyens de transport. Cette fois, il n'est pas question de compression d'air, mais de données, le résultat est cependant similaire : ça va vite !
En effet, c'est avec la sortie d'Opera 10 avant-hier que la nouvelle technologie "Turbo" des laboratoires d'Opera Software fait son apparition dans sa première version finale.
Au menu avec cette nouvelle option Turbo, au final, pas grand chose de nouveau.
Opera semble pour l'instant simplement reprendre le principe de compression des images et de certaines autres données avec notamment une synchronisation avec un serveur Opera et un préchargement de certaines données par un serveur externe, qui s'occupe de les rendre moins volumineuses pour vous.
Cette option rappelle ce qui est déjà possible au final avec certains navigateurs mobiles (ndlr : navigateurs de téléphones cellulaires) qui permettent de sélectionner la qualité d'affichage des images mais aussi et surtout ce que faisait quand il était encore supporté, le Google Web Accelerator.
Mis à part peu d'innovation de ce côté, on ne peut reprocher à Opera l'idée : elle est tout à fait la bienvenue lorsque vous avez des ennuis de connexion et que celle-ci vous rammène au bon vieux temps de votre modem 56k (voir 28k, mais vous lecteur, n'avez peut-être pas connu !).
L'efficacité est relative en comparaison aux chiffres donnés par Opera Labs (jusqu'à 8 fois plus rapide) et au chiffre affiché dans la barre en bas (3x, 2x, etc.) mais suffisante pour que cela se sente, ce qui est au final une bonne conclusion.
La seconde innovation sur laquelle Opera semble insister : la barre d'onglet. En effet celle-ci est dorénavant redimmensionnable et en l'agrandissant (c'est-à-dire par défaut, en la tirant vers le bas) vous pouvez faire apparaître une miniature de la page chargée sur l'onglet.
Cliquer pour agrandir
Alors qu'il était déjà possible depuis longtemps de voir le contenu de ses onglets via la combinaison CTRL + TAB ou en passant la souris sur ces derniers, Opera augmente encore la facilité d'organisation du travail au sein de son navigateur avec maintenant à son actif les raccourcis souris, un CTRL + TAB bien avancé, une gestion rapide, simple et efficace des onglets fermés via la corbeille notamment et la combinaison CTRL + Z, la possibilité de définir les options par site... etc.
Cependant si l'accent est mis sur le fait que cette barre, redimmensionnable, est également déplaçable (vous pouvez dorénavant la mettre en bas ou même à gauche ou droite, pour les écrans large), nous retiendrons pour notre part d'autres améliorations que nous trouvons tout aussi intéressantes voir plus intéressantes que la fonction Turbo même :
Citons notamment l'arrivée [enfin] d'un système intégré de mises à jour, puisque rappelons-le jusqu'à présent Opera se contentait de vous prévenir "Une nouvelle version de Opera est disponible, voulez-vous la télécharger" en espérant que celui-ci soit aussi efficace que celui de Firefox.
Citons également différentes améliorations et un agrandissement du Speed Dial, qui a en partie contribué à faire connaître Opera et qui s'est depuis longtemps retrouvé en extension sur Firefox, sans parler de la copie de Chrome également. Le Speed Dial est pour rappel la "page par défaut" qui s'affiche lorsque vous ouvrez un nouvel onglet blanc, qui vous permet d'avoir des miniatures qui vous font acccéder en un clic à vos favoris.
Cliquer pour agrandir
C'est également l'intégration d'un correcteur d'orthographe ainsi que d'une nouvelle interface, plus rebondie, qui plaira ou ne plaira pas, mais qui reste tout aussi personnalisable que les précédentes, et propose des pages d'erreurs relookées.
Cliquer pour agrandir
Nous finirons enfin sur divers améliorations qui sont des rectifications de bugs et surtout comme d'habitude des améliorations du moteur (sans parler de Turbo) qui d'après Opera Software permettrait à Opera 10 d'afficher les pages "lourdes" (comme Gmail, fameuse référence dans le domaine des pages dynamiques en JavaScript) 40% plus vite que Opera 9.6 ! (soit au final 100% plus vite que Firefox diront certains) et un module pour développeur, qui permet de modifier en temps réel le DOM, surveiller les en-têtes HTTP etc... Opera se targue également d'avoir dorénavant 100/100 au test ACID3 et de prendre en charge la plupart des propriétés de CSS3.
Cliquer pour agrandir
A la vue du nombre de ces améliorations, nous ne pouvons, tout en restant neutre, pas échaper à une question : comment Opera, à côté de la version 3.5 de Firefox qui rencontre tous les maux du monde à résoudre les nombreux bugs de TraceMonkey, et d'Internet Explorer 8 qui n'a pour l'instant fait que rattraper un retard de 6 ans sur les autres navigateurs, et n'a encore rien apporté en innovation, fait-il pour plafonner à 2% de parts de marché ?
Le navigateur qui est pourtant devenu gratuit depuis plusieurs années déjà reste un mystère pour nous, ses différentes déclinaisons, notamment sur mobile, font de plus de lui un outil multi plate-forme qu'il est plutôt intéressant de maîtriser.