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PCInfo-Web > Articles, tests, cours > Dossier/test : Chrome le navigateur de Google - Au coeur du débat
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>> Autor : Troll
Malgré toutes les qualités que l'on puisse trouver et l'innovation flagrante qu'apporte le navigateur Google Chrome, de nombreuses personnes émettent des réserves voire même appellent au boycott du navigateur de Google, pourquoi tant de monde a-t-il peur ou souhaite-t-il rejeter ce navigateur ?
Nous allons vous présenter les différents analyses et thèses que l'on peut retrouver, nous parlerons ensuite des failles découvertes dans Google Chrome récemment.
Tout d'abord, un certain nombre de personnes soutiennent (et on peut les comprendre) que Google ment sur les motivations de la sortie de Chrome (ou du moins ne dit pas toute la vérité).
En effet Google reste une entreprise, aussi "bon samaritain" l'esprit de vouloir "améliorer la toile" et "aider les autres projets OpenSource" peut-il paraître, ce qu'il ne faut pas oublier c'est que Google est une entreprise Web, et avec ceci elle propose donc tous ces services de manière très majoritaire à... des utilisateurs d'Internet Explorer.
Avec des parts de marché toujours au dessus de 60 ou 70%, le navigateur de Microsoft, dont tout le monde connaît les énormes lacunes (que vous avez entre autres pu apercevoir dans la tableau comparatif de la page précédente), reste l'incontestable navigateur majoritaire.
Le problème pour Google, c'est que Internet Explorer comme nous l'avons dit est assez... nul, il faut bien le dire, la version 6 est maintenant extrêmement vieille et pourtant nombre d'utilisateurs utilisent encore Internet Explorer 6 voir 5.5 et 5.
Pour Google, Internet Explorer est un frein énorme, avec tous ses bugs et ses incompatibilité Internet Explorer double la charge de travaille du développeur Web, y compris ceux de chez Google.
Ainsi en offrant un navigateur, Google vise tout particulièrement Internet Explorer, qu'il souhaite éliminer afin de pouvoir évoluer plus vite et développer des applications plus complexes. De plus quel supplice que de dépendre de son pire ennemi Microsoft pour pouvoir développer ses applications !
Si l'on suit cette thèse, Google chercherait donc finalement à faire évoluer les navigateurs dans un sens qui lui servirait.
Les arguments ne manquent d'ailleurs pas, Google le spécifie clairement et cela se voit dans le minimalisme de Chrome, Google souhaite faire oublier le navigateur, afin de mettre en lumière les applications web en elles-mêmes. Cela n'est évidemment pas fait au hasard, le but de Google est d'atteindre un jour ou l'autre un système où l'internaute fera la quasi-totalité de ses tâches informatiques via son navigateur, sur des applications en ligne gratuites.
Si on observe les services de Google, ce dernier propose déjà une suite bureautique pour remplacer Office, il propose également un logiciel de retouche d'image, on peut gérer un calendrier avancé grâce à son compte Google, on peut gérer ses mails grâce à Gmail, gagner de l'argent grâce à Adsense, faire de la publicité pour un produit grâce à Adwords, etc. .
Gears, l'API intégrée à Google Chrome, semblerait également être dans cette optique, ainsi elle permettrait d'utiliser les logiciels Google normalement utilisables uniquement en ligne aussi hors-ligne, l'internaute ainsi comblé.
Dans cette optique de la vue de Google Chrome, Google deviendrait tout puissant en maîtrisant au même titre que Microsoft maîtrisait et maîtrise toujours le monopole du logiciel. Toutes les actions quotidiennes effectuées par l'internaute seraient ainsi accessible via son navigateur (made in Google), et il n'est pas sans possibilité d'imaginer un système constitué uniquement d'un navigateur comme c'est déjà le cas sur certaines carte-mères qui permettent sans lancer de système d'exploitation, de lancer des logiciels comme Skype, Firefox, Outlook Express, etc. .
La seconde thèse qui répudie l'intérêt d'utiliser ce logiciel est la peur d'un Google qui sait tout, sur tout et partout, après avoir déjà mis en place un réseau Wi-Fi aux Etats-Unis, Google est toujours sans cesse à la recherche de données comportementales afin d'améliorer son algorithme de recherche et son moteur de recherche.
Ces données comportementales comme leur nom l'indique sont en fait des données c'est-à-dire des informations, qui se réfèrent au comportement de l'utilisateur du service.
Ainsi Google avait déjà mis en place il y a de cela longtemps un système de cookies avec une durée de validité dépassant la dizaine d'année qui vont stocker des données sur comment vous utiliser le moteur de recheche Google (clics, temps, pages, etc.).
Grâce à ces données comportementales Google peut améliorer ses services et surtout savoir comment, quand et où il doit placer la publicité pour qu'elle soit le plus rentable.
Avec le développement d'un navigateur, Google s'enlève l'épine du traitement des cookies ainsi que des "modes privés" des navigateurs nouvelle génération comme Chrome justement mais surtout comme Internet Explorer 8 qui intègre depuis peu un outil similaire au mode InPrivate de Chrome en de très nombreux points.
Avec un tel logiciel, rien n'empêche donc Google de récupérer habilement et discrètement des tas et mêmes des tonnes d'informations comportementales très détaillées.
Ces deux thèses représentent de manière générale très bien les enjeux que peut causer voire même cause déjà la sortie du navigateur Google Chrome sur le marché de l'Internet et des services web.
Bien que notion qui aurait pu faire la paire avec celle du Google Big Brother, une autre critique se pose, c'est celle qui se demande le mérite qu'à Google finalement à développer un navigateur alors que de nombreux projets OpenSource comme WebKit et Mozilla Firefox, avec de moindres moyens, sont les sources directes des inspirations de Google pour fabriquer Chrome.
Les relations avec la fondation Mozilla également s'obscursissent : Alors que le partenariat entre Google et Mozilla, qui apportait jusqu'à maintenant des millions de dollars à Mozilla qui pouvait ainsi assurer les 40 développeurs à plein temps de sa fondations ainsi que les finances pour la fondation et tous les projets OpenSource, a été reconduit il y a peu de temps et cette fois pour 2 ans de plus que les années passées, la sortie de ce navigateur le met pourtant en totale opposition concurrence avec le projet phare de Mozilla et qui commence à manger de bonnes parts de marché : Firefox.
En entrant sur le marché Google se permet de pouvoir consacrer des moyens 10 fois plus imporant au développement de son application de navigation que le navigateur publié et soutenu par Mozilla.
Ainsi la dépendance de Mozilla pourrait au final être un argument d'adoption des fonctions et options de Chrome dans le navigateur Mozilla Firefox, sous peine de couper les vivres si Mozilla n'accepte pas.
Google le dit bien dans sa licence d'utilisation : « Il est vivement conseillé de prendre le temps de lire ces Conditions avec attention ».
Et pour cause, après une rapide analyse des conditions d'utilisation de Google Chrome - chose que personne ne lit - on remarque quelques clauses suprenante voir inquiétante.
La première clause qui a fait du bruit est une clause qui spécifie que certains des services de Google, dont Chrome, sont financés par la publicité pour être gratuits « et sont susceptibles d'afficher des annonces ou des promotions. Ces annonces peuvent cibler le contenu des informations stockées sur les Services, les requêtes formulées à l'aide des Services ou d'autres informations ». De même, « la présentation, les modalités et l'étendue des publicités diffusées par Google sur les Services sont soumises à modification sans avis préalable à votre attention ».
Si au départ aucune annonce publicitaire n'est visible et qu'on peut penser que cette clause est une clause-type que Google affiche tous ses services, il n'est pas inimaginable de penser que Google intégrera dans les futures versions de Chrome et sans besoin préalable de prévenir les utilisateurs, un affichage d'annonce publicitaire paramétré par ses soins.
La seconde clause ayant fait du bruit dit que Google « se réserve le droit de prévisualiser, réviser, marquer, filtrer, modifier, refuser ou retirer tout ou partie du Contenu issu de tout Service. Pour certains Services, Google peut fournir des outils destinés à éliminer par filtrage les contenus à caractère sexuel. Ces outils comprennent les paramètres de préférence SafeSearch ». Seul problème : qui prouve que SafeSearch n'évoluera pas d'un simple filtrage des contenus à caractères sexuels jusqu'au filtrage de "mauvais contenus" dont les critères de qualification de "mauvais" seraient bien évidemment définir par Google...
Cependant, ce qui a le plus fait parlé - par erreur - des CGU de Google Chrome est sans aucun doute la clause 11.1 qui spécifiait qu'en « fournissant, publiant ou affichant le contenu, vous accordez à
Google une licence permanente, irrévocable, mondiale, gratuite et non exclusive permettant de reproduire, adapter, modifier, traduire, publier, présenter en public et distribuer tout Contenu que vous avez fourni, publié ou affiché sur les Services ou par le biais de ces derniers ».
Cependant et heureusement pour les utilisateurs de Chrome, cette clause était là par erreur, elle est en fait fournie systématiquement avec les clauses d'utilisations des services en ligne Google comme Google Documents, Blogger, etc., et a été retirée rapidement des CGU.
En sachant que Google contrôle déjà la majeure partie de la publicité en ligne en cumulant à lui seul Adsense et DoubleClick les deux plus grosses régies d'Internet, et en réfléchissant aussi au fait que son moteur de recherche qui totalise plus de 94% des requêtes en France lui permet indirectement s'il le souhaite, de filtrer les informations et de ne nous montrer que ce qu'il souhaite, pour certains ces clauses sont une preuve de l'utilisation abusive et à l'insu de l'utilisateur que Google souhaiterait faire de Chrome.
Google Chrome est également critiqué pour plusieurs failles critiques trouvées depuis sa sortie.
Ainsi la plus importante et sans doute la plus dangereuse est une faille directement liée au fait que Google Chrome utilise une ancienne version de WebKit qui a été mise à jour pour cause de nombreuses vulnérabilités.
Parmi les vulnérabilités la plus importante permettait de télécharger sur le bureau des DLL qui sont ensuite exécutées au démarrage de Windows.
La seconde faille a été découverte par l'expert Rishi Narang et permet de faire planter tout le navigateur Chrome. Google avait pourtant promis que le système de multi-processing permettrait d'éviter ce genre de bug et ferait planter au maximum un seul onglet pourtant Rishi réussi à obtenir le message d'erreur suivant avec un simple lien accompagné d'un identifiant incorrect suivi d'un caractère spécial :
Une dernière faille a fait du bruit qu'est celle découverte par Aviv Raff qui permet de lancer en utilisant en parti l'utilisateur et en partie une faille de Chrome et une spécificité de Java Runtime Environment des fichiers exécutables.
Une petite démonstration est disponible sur cette page, bien sûr elle est inoffensive.
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