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C'est jeudi et vendredi dernier que onze pirates du web, plus précisément des "défaceurs de sites" comme on dit dans le jargon, passaient devant la justice française au tribunal correctionnel de Paris. La prison ferme a été retenue contre l'un d'entre eux.
"Défaceur", c'est le nom que l'on donne dans le milieu de l'informatique à ces gens qui modifient l'apparence de sites web. Cela arrive toutes les 5 minutes et personne ne peut savoir sur qui cela tombera, le site de la police il y a deux mois, le site du ministère de la santé et même du tribunal de grande instance de Paris ont été touchés par ce groupe de pirates.
Cliquer pour agrandirIls se faisaient appeler le « D1G1T4L-K1D gr0uP » et ils exploitaient des failles techniques diffusées sur des forums en ligne afin de défacer des sites internet pour "montrer leurs compétences en informatique". Un message remplaçait alors le site web en question, il s'y amusaient à mettre les identités de leurs ennemis, comme par exemple d'autres groupes de hackers.
Jusqu'en 2005 les digital kids avaient une activité normale, et ne se faisaient pas plus remarquer que les autres, cependant une guerre s'est lancé il y a peu entre ce groupe de défaceurs et un autre groupe "concurrent", il était alors important pour chacune des deux équipes de défacer le plus de sites web possibles en laissant une belle trace de leur passage et en le faisant savoir.
Cependant s'attaquer à deux sites du gouvernement, les pseudo-petits-génies n'ont sans doute pas beaucoup réfléchit avant d'agir, âgés de 18 à 29 ans les voilà au cours de la semaine devant le tribunal correctionnel de Paris pour un redressement en bonne et due forme.
L'accusation faite par le tribunal à l'encontre des pirates est la suivante : pénétration de plusieurs sites internet dont plusieurs du gouvernement et surtout modification voir suppression de données.
La plaisanterie serait donc très mal passée surtout que le site du ministère de la santé s'était vu accolé la phrase « Le cannabis, j'en ai fumé. Je préconise une prise intensive, au minimum deux fois par jour, pour essayer de se sentir bien dans un monde dirigé par nos chers technocrates. » alors que le ministère de la santé s'était déjà vu hacké son site web drogues.gouv.fr quelques temps auparavant, cette phrase sera d'ailleurs reprise dans le jugement à titre d'accusation supplémentaire.
Un informaticien de la police...
En remontant la trace des onze pirates, les policiers découvrent avec surprise que l'un d'eux est un informaticien de 25 ans qui a travaillé pour... la Police nationale ! Le procureur de la République, Christine Le Guellec, a mis en avant l'encouragement « à la consommation de cannabis » et demandé quatre mois de prison, dont deux ferme, pour cet ancien développeur. Ses deux complices risquent quatre mois de prison avec sursis et une forte amende. Les huit autres complices risquent des heures de travaux d'intérêt général. Le jugement a été mis en délibéré, à une date inconnue pour le moment.